La gestion à court terme n'est pas la plus adaptée dans un milieu où l'évolution se compte en dizaines voire centaines d'années.
La vente de bois a augmentée de 300% depuis un siècle et de 200% depuis 1970 (rappelons que l'Office a été créé en 1966), alors que la surface forestière n'a augmenté que de 50% en un siècle. Plutôt que de parler de surface, il serait plus exact de parler de volume sur pied. Nous aurions alors une augmentation de la surface, mais étant donnée l'augmentation des prélèvements, une diminution du volume sur pied, donc un appauvrissement du patrimoine forestier, le capital étant largement entamé.
La diminution des effectifs et l'augmentation du prélèvement forcent les agents à ne s'occuper que des tâches productives. Ils sont d'ailleurs victimes du marteau-elbow, syndrome significatif de la frénésie productiviste imposée par le ministère de tutelle (Agriculture) non équilibré par le ministère paravent (Environnement).
Le rapport Bianco a planifié une augmentation du prélèvement de 25 % dans les forêts.
Nous remercions la franchise des agents forestiers dont les « révélations » peuvent leur attirer de graves ennuis. Rappelons pour mémoire que des agents consciencieux souhaitant connaître les techniques alternatives de gestion proche de la nature se sont vus purement et simplement licenciés. L'ONF est un Epic et les agents n'ont pas la protection des fonctionnaires. Le petit doigt sur la couture du pantalon est donc de rigueur et tous manquement est sanctionné.
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