mercredi 22 février 2006, par woodman

En tout début d'année, François Terrasson nous a quitté.

Celui qui a toujours privilégié ses idées et sa conscience à sa carrière, à l'heure où les sirènes productivistes faisaient les yeux doux à un Muséum exsangue financièrement, il a su répéter inlassablement la nécessité de lutter contre nos vieux démons et laisser à la nature sauvage une place non seulement utile mais indispensable.

Il a, dans des publications scientifiques, inlassablement rappelé que la forêt n'est pas un champ d'arbre, à une époque où simplisme et réduction d'idée sont les maîtres mots.

Il repose à la lisière de sa chère forêt de Tronçais et aura ainsi évité l'outrage de voir le chêne de Morat mis à terre pour fabriquer 60 barriques pour riches buveurs de vin.

Nous profitons de cette occasion pour le remercier de son apport essentiel et de son humilité, signature des grands hommes.

Nos pensées vont bien entendu à sa famille, pour qui son absence se fait plus cruellement sentir encore.

François, où que tu sois, nous espérons qu'il y a à foison ronciers, arbres morts et bêtes "nuisibles", toutes choses qui sont ici bas de plus en plus rares.